
Cerrone
L’image d’Épinal du prodige disco est bien connu : enfoui derrière ses dizaines de fûts multicolores, tignasse Bee Gees et moustache Burt Reynolds de rigueur, Marc Cerrone tressaille à chaque coup de grosse caisse. Et il n’est pas le seul. Dans les années 70, ce pied de batterie, placé en avant comme un rythme cardiaque, est devenu sa marque de fabrique. À l’aide d’une poignée de titres (‘Love in C Minor’, ‘Supernature’, ‘Give Me Love’), le frenchie a fait battre le pouls de toute la club culture américaine et hédoniste des années pré-Reagan. 30 millions d’albums et 5 Grammy Awards plus tard, le petit blanc-bec de Vitry-sur-Seine qui faisaient ses solos devant les clubs de St trop’ a fait du chemin.
Le rythme, Cerrone en a fait une obsession, tout seul dans sa chambre à 12 ans sur sa première batterie jusqu’à ses concerts délirants pour le bicentenaire de la Révolution à Paris ou pour le lancement de la première chaîne de télé nippone en haute définition à Tokyo. Ce rythme n’a cessé de le poursuivre. De son premier groupe funk, Kongas, à ses collaborations avec Nile Rodgers ou Earth Wind & Fire, la musique afro-américaine fût le véritable catalyseur de la carrière de Cerrone.